Est-ce qu'il sera possible un jour de guérir totalement le cancer grâce aux nouvelles innovations médicales ?

  •  INTRODUCTION : 
Le cancer est une maladie due à une prolifération incontrôlée de cellules se développant anormalement au sein d’un tissu normal de l’organisme. La transformation  cellulaire d’une cellule eucaryote normale en cellule eucaryote cancéreuse est la résultante d’altérations génétiques qui vont progressivement dérégler les systèmes de contrôle de la cellule, elle va se diviser indéfiniment.
Le terme de cancer regroupe un ensemble de pathologies. On compte plus de cent types de cancers. Le cancer est une pathologie mutigénique, contrairement aux pathologies monogéniques (un seul gène généralement altéré) comme la mucoviscidose.
Presque tous les tissus de notre organisme peuvent être affectés par ce dérèglement dont les causes, les évolutions et les conséquences sont très diverses.

1)    Origines du cancer

L’origine des altérations qui modifient les oncogènes (ce qui déclenchent une prolifération désordonnée des cellules) et les gènes suppresseurs est multiple. On les classe généralement en deux grandes catégories, exogène (extérieur de l’organisme) et endogène (intérieur).
Environs  15 % des cancers humains peuvent être associés à des agents infectieux. Cela peut être des virus (HBV et cancer du foie, HPV et cancer du col de l’utérus), plus rarement des bactéries (Helicobacter et cancer gastrique) ou encore plus rarement des parasites (Schistosomes et cancer du foie). Dans tous ces cas, outre l’infection, on trouve également des altérations d’oncogènes ou de gènes suppresseurs dans les tumeurs. L’agent infectieux n’intervient qu‘à une étape du processus de transformation cellulaire.
a)      Facteurs internes endogène (génome, mutation)
Les altérations d’origine endogène sont provoquées en partie par des molécules issues de notre métabolisme comme les espèces réactives à l’oxygène. Chaque jour notre ADN subit des millions d’agressions de la part de ces molécules mais dans la très grande majorité des cas, celles-ci sont réparées de manière très efficace. Néanmoins, il suffit d’une défaillance dans la réparation d’un gène important pour enclencher ou continuer un processus de transformation cellulaire. Des travaux récents (2007) suggèrent que les systèmes de réparation de l’ADN ont une efficacité qui diminue avec l’âge.
-          Le patrimoine génétique: pour qu'une cellule devienne cancéreuse, elle doit subir un certain nombre de mutations génétiques. Il arrive que ces mutations existent dès la naissance: on parle de prédisposition génétique.
-          Le système immunitaire: il défend l'organisme contre les agents nocifs ou étrangers, microbes, virus, cellules cancéreuses, organes greffés..etc.Les personnes dont l'immunité est altérée sont exposées à certains cancers.
-          L’âge : l'homme vieillissant accumule au cours du temps les altérations cellulaires, particulièrement génétiques, carcinogènes.


b)      Facteurs externes exogène (alimentation, irradiation, environnement, modes de vie,…)

-     Le tabac est un facteur de risque majeur pour différents cancers (voies respiratoires, ORL, vessie…)
-     L’alimentation joue un rôle important, la consommation régulière de fruits et légumes diminueraient légèrement le risque de survenue d'un cancer, en Occident nous consommons trop de graisses animales,
-     L'obésité jouerait un rôle dans près de 4 % des cancers (du sein et de l’utérus et semble-t-il colorectal, de la vésicule biliaire, de la prostate, du pancréas et des reins) à cause d'une production ostrogéniques anormales et accrue dans les tissus gras
On a récemment estimé aux États-Unis qu’un indice de masse corporelle de 30 à 35 (seuil de l'obésité) augmente d'un tiers le risque de mourir du cancer. 100 000 cas de cancer seraient ainsi causés par l'obésité chaque année pour les années 2000-2010. Une étude américaine récente a conclu que 9 % des cas de cancer colorectal, 17 % des cas de cancer du sein, 21 % des cas de cancer de la vésicule biliaire, 24 % des cas de cancer du rein, 28 % des cas de cancer du pancréas, 35 % des cas de cancer de l'œsophage et une écrasante majorité de 49 % des cas de cancer de l'endomètre avaient l'obésité comme cause probable. De plus les chances de survie sont moindres chez l'obèse, car leur cancer est souvent détecté plus tardivement. Aux USA où l'obésité a fortement progressé, elle serait même déjà la cause de 14 % des décès par cancer chez les hommes et 20 % chez les femmes (devant le tabagisme). Probablement pour les mêmes raisons (hormonales), l'obésité de la mère aggrave aussi le risque de cancer du testicule chez le futur enfant. Une étude récente a conclu que le risque de cancer de pancréas double pour ceux qui étaient obèses ou en surpoids à l'adolescence, par rapport à ceux qui n'ont jamais été obèses ou en surpoids.
-     La pollution : les cancérologues accusent notamment la pollution chimique (pesticides, etc.) d'être responsable d'une grande majorité de cancer. Relèvent également de la pollution les cancers provoqué par le contact, en milieu professionnel, avec des produits cancérogènes, notamment : amiante, benzène, arsenic, formaldéhyde, gaz moutarde, iode, radon, etc. et des produits de « mélanges » telles les poussières de bois, le goudron de houille et la suie. L’Organisation Mondiale de la Santé estime à 10% la proportion de cancers liés au travail, ce qui correspond à plus de 200 000 décès annuels.
-     Les radiations, dont les UV du soleil, sont cancérigènes, elles augmentent considérablement le risque de cancers de la peau à cause des ultraviolets.
-     L'éclairage artificiel, il est évoqué, et parfois assimilé à la catégorie pollution lumineuse (pour le cancer du sein au moins), via une perturbation endocrinienne chez les femmes exposées à une lumière artificielle la nuit.
-     Des virus, des bactéries font partie des facteurs exogènes du cancer. Certains cancers peuvent être provoqués par des virus, tels le cancer du col de l’utérus provoqué par le VPH.
-     La consommation d'alcool : l'éthanol est classé dans la liste des cancérogènes du groupe 1 du CIRC, il augmente le risque de plusieurs cancers, et ceci d'autant plus que la dose ingérée est importante. Les cancers les plus favorisés par l'alcool sont : le cancer du foie et le cancer du pancréas ; les cancers des voies aérodigestives supérieures : cancer de la bouche (langue, cavum, lèvres), cancer de l’œsophage, cancer de l’estomac ; le cancer du sein : une femme consommant 50 grammes d'alcool par jour (5 pintes de bière, 5 verres de vin) augmente son risque de développer un cancer du sein de 50%.
Selon le rapport 2007 de l'Académie nationale française de médecine, le tabac reste la principale cause de cancer. Viennent ensuite l’alcool, le surpoids et l’insuffisance d’exercice physique, puis les expositions professionnelles… La moitié des origines du cancer demeurent inexpliquées.


2)    Evolution

a)      Qu’est-ce qu’une tumeur ?

Le terme tumeur désigne une augmentation de volume d'un tissu. C'est une néoformation de tissus corporels (néoplasie), qui a lieu à la suite d'un dérèglement de la croissance cellulaire de type bénin ou malin. Une néoplasie peut concerner n'importe quel type de tissu. En fonction de la localisation de la tumeur et de la fonction du tissu affecté, elle peut conduire à un dysfonctionnement des organes et nuire à l'ensemble de l'organisme, voire causer sa mort. Les tumeurs malignes sont les causes du cancer.
Les tumeurs sont divisées en deux catégories, les tumeurs bénignes et les tumeurs malignes (ou cancéreuses). Les tumeurs bénignes sont bien différenciées, grossissent peu, évoluent lentement, envahissent peu ou pas les tissus voisins. Les tumeurs malignes, en général, sont peu différenciées, grossissent beaucoup, évoluent plus rapidement. Le cancer peut se développer de manière locale, il provoque alors une compression des organes voisins, voire un envahissement et même une destruction des tissus. La propriété la plus importante d’une tumeur maligne est sa capacité, d’une part, à envahir les tissus proches ; d’autre part, à se disséminer dans les organes éloignés ; cette dissémination à distance, par la circulation sanguine ou lymphatique (manière régionale), est appelée métastase. La nouvelle tumeur qui en résulte, (métastase) se met à évoluer pour son propre compte, elle se propage de la tumeur initiale.
L'évolution dépend du type du cancer et de sa prise en charge : certains ne font que très peu de métastases et sont très sensibles aux traitements permettant d'aboutir dans la grande majorité des cas à une rémission complète et prolongée. D'autres sont encore très difficilement maîtrisables et peuvent entraîner le décès à court terme. Une évaluation précise du type du cancer auprès d'un médecin spécialisé est donc indispensable.

b)      Tumeurs bénignes

Une tumeur bénigne est une tumeur sans gravité, c'est-à-dire ne pouvant donner lieu à des métastases et n'étant pas mortelle, comme une verrue, par exemple. Néanmoins, une telle tumeur peut évoluer vers une tumeur maligne, qui peut, elle, être fatale si elle n'est pas traitée.Quand elles sont bénignes elles ne peuvent donner lieu à des tumeurs filles (métastases), comme c'est le cas des grains de beauté, affectant la peau elles sont néanmoins souvent perçues comme inesthétiques et peuvent donner lieu à une ablation. Cependant une tumeur bénigne peut entraîner des complications graves (compression, inflammation...) par son action mécanique. Les tumeurs bénignes se développent en général lentement et ne nuisent pas à l'organisme. Certaines d'entre-elles peuvent néanmoins par la suite dégénérer et muter en tumeurs malignes. On peut citer notamment les polypes intestins (adénome du côlon), qui dégénèrent souvent en adénocarcinomes (séquence adénome-carcinome). Les adénomes producteurs d'hormones peuvent provoquer à travers celles-ci des maladies graves.
c)      Métastases : tumeur maligne

Au cours de l’évolution de la maladie, certaines cellules peuvent migrer de leur lieu de production et former des métastases. Le cancer peut aussi contaminer des tissus éloignés par la formation de ces tumeurs secondaires. Les voies de propagation et les localisations des métastases dépendent de la nature et de la localisation du cancer primitif.
Lorsqu’un cancer s’étend à la surface d’un organe, certaines cellules peuvent s’échapper et envahir les organes voisins et les détruire contrairement aux tumeurs bénignes. Il arrive également que les cellules tumorales migrent via les vaisseaux lymphatiques jusqu’aux ganglions lymphatiques les plus proches, ou passent dans les vaisseaux sanguins. Une fois intégrées à la circulation sanguine, elles circulent jusqu’à ce qu’elles parviennent à un vaisseau trop étroit pour les laisser passer. Elles peuvent bloquer le fonctionnement d’un organe vital, auquel cas la vie de la personne est en danger.
Les cellules tumorales de l’appareil digestif, par exemple, sont ainsi stoppées au niveau du foie, mais peuvent secondairement migrer jusqu’aux poumons ou vers d’autres organes. Les poumons et le foie constituent des localisations fréquentes de métastases.Pour résumer, les tumeurs malignes sont souvent désignées sous le terme de cancer. En plus d'attaquer les tissus environnants, elles produisent des tumeurs filles (métastases) qui se propagent à travers le sang ou la lymphe.


  • MOYENS POUR SOIGNER LE CANCER
Le choix d’un traitement doit prendre en compte de nombreux critères : le type de cancer, l’organe atteint, le stade d’évolution, l’âge et l’état général de la personne… Il existe des recommandations de référence qui définissent les traitements les plus efficaces connus en fonction du type de cancer. Mais chaque patient est différent et le choix du traitement doit être adapté à son cas précis. C’est pourquoi, une fois le diagnostic posé, plusieurs médecins de spécialités différentes (dont en particulier un chirurgien, un pathologiste, un oncologue ou hématologue, un radiothérapeute) se réunissent pour analyser le cas de cancer présenté par la personne malade et, ensemble, élaborer la proposition de traitement considérée comme la meilleure. Le choix définitif du traitement s’opère dans un deuxième temps après une discussion entre le médecin et son patient, dont les souhaits, les contraintes et les éventuelles fragilités doivent être pris en compte

1. PREVENTION  : dépistage et diagnostic 

Lorsqu’un médecin soupçonne l’existence d’un cancer chez son patient suite à un dépistage ou en présence de symptômes, il lui fait un examen clinique général, l’interroge sur son histoire personnelle et familiale, puis il prescrit des examens complémentaires. Selon les cas, il s’agira d’examens d’imagerie, de biologie, de génétique,...
Un test de dépistage permet uniquement de détecter des anomalies pouvant faire suspecter l’existence d’une lésion précancéreuse ou d’un cancer. Mais un test de dépistage positif ne constitue pas un diagnostic, car ces anomalies peuvent se révéler bénignes, c’est-à-dire sans gravité. Il est donc toujours nécessaire de pratiquer des examens de diagnostic complémentaires pour confirmer, ou écarter la présence d’un cancer.

Par la prévention documentaire : à la télé, dans la rue, à la radio nous recevons des informations nous recommandant de faire un dépistage le plus tôt et le plus souvent possible, afin d’éviter une découverte trop tardive du cancer et de ce fait un traitement de dernier recours avec peu de chance de survie.

La numération formule sanguine : encore appelée NFS, est un examen sanguin systématiquement effectué au cours d'un bilan.  Il permet de mesurer le nombre de globules rouges, appelés hématies, les globules blancs, dénommés leucocytes dont le role est de protéger l’organisme des infections et les plaquettes dont le rôle est d’éviter les saignements. 

Le dosage des marqueurs tumoraux : La concentration sanguine des marqueurs tumoraux, protéines produites par les tumeurs, reflète le nombre de cellules cancéreuses présentes dans la tumeur. Le dosage sanguin des marqueurs tumoraux est une technique très sensible pour détecter la présence de petites tumeurs. Cet examen permet également de suivre l'évolution de la tumeur au cours du traitement.

La Biopsie : La seule méthode permettant de poser un diagnostic de cancer avec certitude consiste à recueillir un morceau de tumeur par biopsie ou intervention chirurgicale, et à observer les cellules tumorales au microscope : en fonction de divers critères (forme des cellules, pourcentage des cellules en cours de division, etc.), le pathologiste détermine alors si ces cellules ont des caractéristiques cancéreuses.

La Cytoponction : La cytoponction consiste à récupérer des cellules à l'aide d'une aiguille introduite dans une partie de l'organisme.Les cellules récupérées sont ensuite analysées afin de repérer des anomalies pouvant évoquer un cancer.

Le Frottis : Le frottis permet de récupérer des cellules en grattant une zone anormale, comme cela est régulièrement pratiqué au cours d'un frottis cervico vaginal. Les cellules sont ensuite analysées afin de détecter des cellules anormales évocatrices d'un cancer.

2.      IMAGERIE

Première méthode pour observer l’intérieur de l’organisme en image (coupe d’un organe) grâce à des rayons X, elle est centenaire mais ne fait qu’évoluer. Les rayons permettent d’examiner les voies urinaires, le tube digestif, les vaisseaux.
L'endoscopie : Cet examen permet d'explorer une cavité à l'aide d'un tube muni d'un système optique, de repérer des lésions mais également d'effectuer des prélèvements afin de les analyser.
La fibroscopie bronchique explore les bronches.La fibroscopie gastrique explore le tube digestif, l'œsophage, l'estomac.La coloscopie permet de détecter une anomalie du côlon, en introduisant l'endoscope dans l'anus.
La radiologie : La radiographie est un examen indispensable pour détecter un cancer du poumon ou un cancer des os.
L'échographie : Après avoir appliqué un gel sur la peau de la zone qu'il souhaite explorer, le médecin déplace une sonde externe à cet endroit, qui envoie des ultrasons et visualise ensuite les images sur un écran. Cet examen rapide et indolore, sans aucun geste invasif, permet d'obtenir une réponse immédiate.
La mammographie : est une radiographie des seins utilisée dans le dépistage du cancer du sein. Le recours à la mammographie numérique est désormais autorisé depuis le 5 Février 2008: peu de centres sont encore équipés. Cette technique est ainsi incluse sans le dépistage du cancer du sein au même titre que la mammographie analogique.
Le Scanner : utilise les rayons X pour analyser les divers plans d'une partie de l'organisme qui est explorée en effectuant des "coupes" anatomiques afin de repérer des liaisons minuscules. La grande majorité des parties du corps, comme par exemple la vessie, les poumons, le cerveau, les reins, le pancréas, le foie peuvent être visualisés. Cet examen très rapide et ne provoque aucune douleur.  Il permet également de surveiller l'évolution d'une grande partie des tumeurs.
L'IRM : ou l'Imagerie par Résonance Magnétique, développé en 1980, se base sur la mesure la résonnance des protons soumis à un champ magnétique pour différentes parties du corps (cerveau, moelle épinière, moelle osseuse, colonne vertébrale…)
Le patient, allongé et enfermé dans une sorte de gros tube, est en contact avec le manipulateur qu'il peut appeler. L'appareil prend un grand nombre de clichés qui sont analysés par l'ordinateur. Cet examen d'une durée d'une demi-heure environ, est indolore, il n’entraine donc aucune irradiation. L’image est plus fine et plus précise que le scanner.
La Scintigraphie : Cet examen indolore consiste à injecter un produit radioactif, qui va se fixer sur l'organe que l'on souhaite contrôler : il permet de visualiser les cavités cardiaques, les poumons, la thyroïde, l'os et les reins. Cet examen est long car une fois l'injection effectuée, il est nécessaire d'attendre plusieurs heures avant l'enregistrement des radiations émises par les molécules qui se concentre dans certains organes.
Le scanner multi coupes : offre de nouvelles perspectives aux malades : Le malade est soumit au balayage d'un faisceau de rayons x à l'aide d'un émetteur qui tourne autour de lui. Des images des organes en trois dimensions et en tranches peuvent ainsi être visualisées.
Le TEP- SCAN : "Tomographies par émissions de positons", est une caméra à émissions de protons utilisée pour le cerveau notamment (elle identifie les actes volontaires et d’où partent les sentiments). La combinaison du scanner multi coupes et du TEP SCAN permet des résultats d'une précision inégalée. Les machines sont très coûteuses mais en cours de développement.
Les nouvelles techniques : vont permettre de détecter encore plus précocement certaines tumeurs. Mais elles ne sont pour l'instant pratiquées que dans certains centres spécialisés.

3.  THERAPIE ET LASER
La thérapie génique : fait entrer dans des cellules malades un gène capable de les tuer (remplacer ou complémenter un allèle mutant défectif par un allèle fonctionnel ou à surexprimer une protéine dont l'activité aurait un impact thérapeutique.)

La destruction par laser ou par lumière des cancer superficiel ou au contraire inopérable a cause de leur volume commence a être au point sur des cancer de la vessie et de l’œsophage.
Une application de la photothérapie est la destruction de cellules cancéreuses par réaction photochimique. Après injection d'une substance photo sensibilisante par voie intraveineuse, cette substance s'accumule dans les tissus anormaux mais est éliminée rapidement par les tissus sains. Le produit doit être atoxique pour les cellules saines mais administré à dose suffisante pour détruire les cellules cancéreuses. Puis on expose les tissus photosensibilités à une dose de lumière froide délivrée par un laser et acheminée par fibres optiques au voisinage de la lésion. Cette émission lumineuse porte le photo sensibilisant à un état excité qui conduit à la nécrose, donc à la destruction du tissu cancéreux exposé.

L’intrabeam : un accélérateur linéaire mobile à rayons X, commercialisé depuis plus de dix ans par l'entreprise allemande Carl Zeiss Meditec, mais seulement depuis mars 2009 en France. Il se présente comme une sphère fixée au bout d'un bras articulé. La boule vient se poser dans le sein ouvert, s'adaptant à la taille de la cavité opératoire. Cette technique est précise et précoce, on limite le plus tôt possible le risque de développement des cellules cancéreuses. L'irradiation est aussi moins toxique, évite la zone du cœur, des poumons, de l'œsophage et préserve les tissus sains.
4.      LA CHIRURGIE
La chirurgie est un traitement local : on enlève la tumeur lorsqu’elle est localisée en un endroit du corps. Elle n’est donc pas adaptée pour les cancers qui touchent le système lymphatique (lymphomes) ou le système sanguin (leucémies). Elle est aussi souvent moins adaptée lorsqu’il existe une diffusion du cancer à distance dans d'autres organes sous forme de métastases.
La chirurgie permet aussi de poser ou de confirmer un diagnostic. Une fois l’ablation réalisée, les pathologistes ont accès aux cellules qui composent la tumeur : à l’aide de microscopes, ils peuvent procéder à des analyses pour identifier le type de tumeur, pour évaluer le degré de gravité de la maladie et, éventuellement, choisir un traitement complémentaire adapté.Pour améliorer son efficacité, la chirurgie est souvent associée à un autre mode de traitement (chimiothérapie, radiothérapie).
Comme tout acte chirurgical, l’ablation d’une tumeur peut entraîner des effets indésirables pour le patient : douleur, infection, hémorragie... Ces effets à court terme sont traités classiquement à l’aide d’antalgiques et d’antibiotiques. Selon les cas, des effets à plus long terme peuvent également se manifester.
Chirurgie curative consiste à retirer complètement la tumeur ainsi que les lésions cancéreuses présentes dans les ganglions lymphatiques proches. Selon les cas, le chirurgien enlève tout ou partie de l’organe touché : on dit qu’il pratique une exérèse consiste à enlever une partie ou l’organe entier. L’opération peut s’accompagner d’une reconstruction de l’organe ayant subi une exérèse large : c’est le cas par exemple dans la chirurgie mammaire
Chirurgie conservatrice : est l’ablation de la tumeur ainsi qu’une partie significative du tissu environnant. Ce mode permet de conserver l’organe atteint. L’aspect extérieur ainsi que la fonction de l’organe ne soit peu, voire pas touchés. Ce traitement est souvent associé à un autre  après l'intervention : la radiothérapie et/ou la chimiothérapie.
Chirurgie radicale, aboutissant à l'exérèse de la tumeur et de ses ganglions satellites. C’est l’ablation totale de l’organe ou du tissu atteint par le cancer. On parle, par exemple, de prostatectomie radicale (ablation totale de la prostate), de mastectomie radicale (ablation totale d’un sein), de pneumonectomie radicale (ablation totale d’un poumon). Elle est nécessaire néanmoins dans certaines situations de soins afin de circonscrire la maladie.
Chirurgie prophylactique : Certaines personnes sont porteuses de mutations génétiques qui entraînent un risque élevé de cancer : dans certains cas, les médecins leur proposent alors une chirurgie appelée « prophylactique ». Celle-ci consiste à enlever un organe sain pour prévenir l’apparition d’un cancer (sein, côlon, pancréas…).
Chirurgie palliative : Enfin on peut réaliser une chirurgie « palliative » lorsqu'on sait que la tumeur a déjà diffusé ailleurs et nécessitera aussi un traitement général (de type chimiothérapie ou hormonothérapie), et donc que le geste chirurgical seul est insuffisant. Ce peut être une chirurgie pour enlever une métastase hépatique ou pulmonaire d'un cancer du côlon par exemple, ou encore réparer un os atteint par une métastase d'un cancer du sein qui génère des douleurs.
Apres une chirurgie, le patient est généralement suivit par des prises de sang fréquentes. Grâce a des marqueurs sanguins on peux ainsi détecter les cellules malades.
La Cœlioscopie : Cet examen permet d'explorer l'abdomen tout en limitant l'ouverture de la paroi abdominale afin de diminuer la taille des cicatrices et les effets secondaires qui pourraient être provoqués par une intervention chirurgicale plus lourde.
Après l'injection d'air dans l'abdomen, le praticien introduit un tube en fibre optique et ses instruments à travers 2 ou 3 orifices pratiqués au niveau du nombril. Peuvent ainsi être repérée une anomalie à l'intérieur des organes de l'abdomen. Une biopsie peut ensuite être pratiquée.
Curage ganglionnaire : Les ganglions lymphatiques forment les carrefours du réseau lymphatique. Or, les cellules cancéreuses peuvent être transportées dans d’autres parties du corps par la lymphe à partir des ganglions se trouvant à proximité de l’organe atteint. Le curage ganglionnaire correspond à l’ablation d’un de ces groupes de ganglions se trouvant dans le voisinage de la tumeur. Il s’avère nécessaire lorsqu’un ganglion contient des cellules cancéreuses. Ce mode peut aussi être choisi par le chirurgien  en l’absence de cellules cancéreuses lorsqu’il y a un risque important d’extension de la maladie.


5.    LA RADIOTHERAPIE
La radiothérapie consiste à exposer les cellules cancéreuses d’une tumeur à des rayonnements tout en préservant, autant que possible, les tissus sains et les organes avoisinants. Les rayonnements altèrent l'ADN des cellules de façon à bloquer leur mécanisme de multiplication et à provoquer leur destruction. Inévitablement, un certain nombre de cellules saines voisines des tumeurs sont atteintes, ce qui entraîne des effets secondaires. Mais les cellules saines ont une aptitude à se réparer que n'ont pas les cellules cancéreuses.Seule la région de l’organisme dans laquelle se trouve la tumeur est exposée aux rayons (locorégionale). Le patient traité par radiothérapie n'est pas « radioactif » durant le traitement, il n'est donc pas dangereux pour son entourage.  
La radiothérapie est un traitement fréquent du cancer : elle concerne plus d’un patient sur deux. Son indication dépend de la localisation de la tumeur, de son stade d’évolution et de l’état général de la personne malade. Selon les cas, elle peut être associée à d’autres modes de traitements, comme la chirurgie et la chimiothérapie.
Les effets secondaires diffèrent selon la personne malade et son état général, selon le type de radiothérapie et la zone traitée. L’irritation de la peau à l’endroit de la zone traitée est le cas le plus fréquent. En cas d’irradiation de la bouche, du cou ou du haut du thorax, on observe des difficultés pour avaler ou déglutir, un manque de salive ; en cas d’irradiation de l’abdomen, des nausées ou des diarrhées ; en cas d’irradiation du bassin, des troubles urinaires ou des douleurs lors des rapports sexuels. Enfin, une fatigue peut survenir au bout de quelques séances, nécessitant d’adapter son mode de vie durant le traitement. Le plus souvent, ces effets secondaires cessent progressivement après l’arrêt de la radiothérapie.
Deux types de radiothérapie existent :
La radiothérapie externe Elle utilise un appareil appelé « accélérateur de particules » qui émet un faisceau de rayons dirigés contre la région du corps concernée. Les rayons traversent la peau et pénètrent dans l’organisme jusqu’à la tumeur. Cette technique est aujourd’hui très précise : grâce à un réglage fin de l’énergie et de la position du faisceau, le radiothérapeute optimise le traitement tout en limitant au maximum l’action des rayons sur les cellules saines avoisinantes.
La radiothérapie interne ou curiethérapie : Les rayonnements sont émis par une source radioactive qui est introduite sur le site même de la tumeur. Il s’agit en règle générale de billes, de microsphères ou de fils composés d’iridium ou de césium radioactif. Ils sont implantés au contact de la tumeur, dans des cavités naturelles comme le vagin, l'utérus ou l'œsophage, ou directement dans la tumeur comme c’est le cas dans certains cancers de la prostate ou du sein.
Selon le type de  curiethérapie envisagé, la source est introduite dans l’organisme à chaque séance ou, au contraire, laissée en place sur une durée déterminée.
Des produits radioactifs peuvent aussi être administrés par voie orale ou injectés (on parle alors de radiothérapie métabolique).

La radiothérapie dite de « conformation », qui fait appel pour sa préparation aux images en trois dimensions fournies par le scanner. Elle permet de définir avec une grande précision la forme de la tumeur et d’adapter en conséquence la « balistique » de l’irradiation, en préservant au mieux les organes sains avoisinants. Elle s’accompagne d’un contrôle de qualité rigoureux des traitements par des moyens techniques sophistiqués et complémentaires. La radiothérapie conformationnelle se modernise en permanence en faisant appel à des techniques innovantes d’imagerie, de robotique, etc.
La protonthérapie qui utilise des particules qu’on appelle des protons (noyaux d’hydrogène), émis par des accélérateurs particuliers : des cyclotrons. Il existe deux centres de protonthérapie en France, qui sont réservés au traitement de tumeurs particulières, situées dans l’œil ou à l’intérieur du crâne notamment.
La tomothérapie est une technique de radiothérapie guidée par l'imagerie de type scanner. Elle permet de mieux cibler les zones de tissus cancéreux à irradier et de réduire l’irradiation des organes sains à proximité. À ce jour, quatre centres français sont équipés d’un appareil de tomothérapie. Cette innovation a beaucoup servie puisque cet appareil permet de détecter des métastases très petites que l’on pourrait ne pas voir avec un autre appareil.
L’hadronthérapie met en œuvre des particules de carbone de haute énergie. Son avantage est de cibler des tumeurs situées en profondeur au sein de l’organisme. Par ailleurs, plus énergétiques que les protons, ils limitent la durée d’irradiation de la tumeur et permettent donc de limiter les risques pour les tissus environnants.  Cette technique récente est actuellement disponible dans deux centres en France

6.   CHIMIOTHERAPIE
La chimiothérapie consiste à utiliser des produits toxiques pour les cellules cancéreuses (on dit « cytotoxiques »). Il  concerne l’ensemble du corps, et non un organe particulier. Il a donc la capacité de détruire toute cellule cancéreuse, quelle que soit sa localisation dans l’organisme, qu’elle ait été repérée ou non par un examen.En effet, la plupart des substances utilisées en chimiothérapie sont toxiques pour toutes les cellules, et tuent aussi bien les cellules cancéreuses que les cellules saines. Ce manque de spécificité provoque un grand nombre d'effets indésirables, souvent graves, qui nuisent à l'efficacité de l'action thérapeutique. La chimiothérapie peut être pratiquée avant l’opération pour empêcher le développement du cancer et qu’elle soit moins agressive. Elle peut être également utilisée à la place de l’opération lorsqu’elle n’est pas possible et que le malade est  trop atteint par la maladie, ce qui lui laisse une chance de survie. Néanmoins, elle est plus généralement appliquée après l’opération pour empêcher les cellules cancéreuses et les métastases de se redévelopper.
Plus précisément, la chimiothérapie agit sur les cellules lorsqu’elles sont en train de se diviser afin de se multiplier. Mais, par principe, cette action destructrice s’exerce aussi sur les cellules qui, de façon normale, se renouvellent rapidement dans le corps : principalement, les cellules de la moelle osseuse (qui produit les cellules sanguines), les cellules des cheveux, de la peau et de la muqueuse de la bouche. Ce phénomène explique certains effets secondaires liés à la toxicité des produits bien connus de la chimiothérapie, comme la chute des cheveux par exemple.
La plupart des chimiothérapies sont administrées par voie intraveineuse. Pour éviter les perfusions répétées dans les veines, il est possible de mettre en place un cathéter (petit tuyau souple) ou une chambre implantable (petite boîte/réservoir de la taille d'une « capsule » posée sous la peau). Les chimiothérapies peuvent aussi s’administrer par voie artérielle ou intramusculaire, ou encore par voie orale.
Chimiothérapie « néo-adjuvante » : Une chimiothérapie peut être commencée avant une intervention chirurgicale. Elle a souvent pour but de faciliter l’opération en diminuant préalablement le volume de la tumeur. Par exemple dans le cancer du sein, elle permet de pratiquer des opérations moins mutilantes. Dans d’autres cas, le cancer localisé de l’œsophage par exemple, elle est pratiquée dans le but de réduire les risques de récidive.
La chimiothérapie « adjuvante » lorsqu’elle est commencée après une opération chirurgicale. Elle a alors pour objectif d’éliminer les cellules cancéreuses qui seraient encore présentes dans le corps et qui n'ont pas été détectées par le bilan d'extension mais seraient capables de se manifester plusieurs années après la chirurgie en créant une rechute. Ce traitement adjuvant est en quelque sorte un traitement « préventif » de la rechute.
Conclusion :Grâce aux progrès des techniques génomiques, on cherche de plus en plus à identifier, avant la prescription d'un traitement, si la tumeur sera susceptible de répondre à tel ou tel médicament. Cela permet d’adapter au mieux la chimiothérapie et d’augmenter les chances de succès du traitement.
Par ailleurs, si la majorité des tumeurs sont sensibles à l’action des chimiothérapies, on constate parfois qu’elles développent progressivement une résistance aux traitements. Les progrès visent alors à élaborer des stratégies thérapeutiques pour éviter ce phénomène : soit par la combinaison de plusieurs médicaments, soit par l’identification de marqueurs biologiques permettant de déterminer si une tumeur donnée est résistante à tel ou tel produit.

  7.  L’HORMONOTHERAPIE
La croissance de certains cancers est stimulée par des hormones. C’est le cas pour certains types de cancers du sein ou de la prostate par exemple. On dit de ces cancers qu’ils sont « hormonodépendants » ou « hormono- sensibles ». L’hormonothérapie consiste, dans ces cas là, à empêcher l’action stimulante des hormones sur les cellules cancéreuses. Elle permet ainsi d’empêcher le développement de ces tumeurs et leurs éventuelles métastases.
Administrés par voie orale ou en injection intramusculaire, les traitements d’hormonothérapie peuvent être utilisés avant une opération chirurgicale pour diminuer la taille de la tumeur (en néo-adjuvant), après une opération pour réduire les risques de récidive (en adjuvant), ou comme traitement au long cours.
Chez les cancers dits hormonodépendants ou hormonosensibles, la multiplication de certains types de cellules cancéreuses est stimulée par des hormones naturelles. Les estrogènes produits par les ovaires peuvent ainsi influer sur le développement des cancers du sein et de l’utérus. Les androgènes produits par les testicules sont capables de jouer un rôle dans le développement des cancers de la prostate. L’hormonothérapie consiste ainsi à bloquer les hormones pour qu’elles cessent de stimuler le cancer. Il peut se développer une résistance au traitement suivi, dans ce cas, le traitement hormonal est modifié.
Il existe plusieurs techniques, qui peuvent être utilisées seules ou en association :
-  On empêche la fabrication des hormones impliquées dans la multiplication des cellules cancéreuses (en supprimant l’activité de la glande qui les produit par exemple, comme dans le cas d'une ablation des ovaires pour le cancer du sein)
-  On a recours à des anti-hormones qui prennent la place de l’hormone naturelle au niveau des récepteurs hormonaux des cellules. C’est, par exemple, le mécanisme d’action du tamoxifène, une molécule largement utilisée dans le traitement du cancer du sein.

8. L’IMMUNOTHERAPIE
Elle vise à remplacer ou modifier les défenses naturelles du corps humain. Elle est fondée sur l’idée que le système immunitaire voit les cellules cancéreuses comme des « étrangères » et qu'il est donc susceptible de les éliminer.
Plusieurs stratégies sont envisageables :
L’immunothérapie dite « active » revient à stimuler, sur le principe de la vaccination, les défenses immunitaires du patient. Dans la pratique, le développement de vaccins thérapeutiques du cancer constitue encore une voie de recherche.
L’immunothérapie dite « adoptive » consiste à greffer au patient des cellules destinées à agir contre les cellules cancéreuses. Jusqu’à présent, cette stratégie n’a démontré son utilité que dans certains cancers hématologiques (cancers du sang).
L’immunothérapie appelée « passive » consiste à injecter, dans l’organisme du patient, des anticorps dirigés contre les cellules cancéreuses.

 9.  THERAPIES CIBLEES
Le terme « thérapies ciblées » désigne des nouveaux traitements qui, comme leur nom l’indique, consistent à « cibler » précisément certaines caractéristiques des cellules cancéreuses. Les progrès de la connaissance en biologie des tumeurs ont en effet permis d’identifier avec précision le rôle joué par un certain nombre de molécules dans le développement d’un cancer et de ses métastases. En s’attaquant à ces molécules, les thérapies ciblées visent à une plus grande efficacité et, parce qu’elles ne sont pas dirigées vers les cellules saines, entraînent moins d’effets secondaires que les chimiothérapies classiques.
Administrées en perfusion ou par voie orale, les thérapies ciblées sont surtout prescrites en complément d’une chimiothérapie classique. Avec quelques années de recul, on observe que leur efficacité ne s'exerce pas de la même manière pour tous les patients. Et, elles ne sont pas totalement dépourvues d'effets secondaires.
Le cancer est essentiellement abordé à travers le concept de destruction directe ou indirecte des cellules cancéreuses. De nombreux protocoles cliniques ont été réalisés en insérant dans les cellules cancéreuses des gènes codant des protéines sensibilisant les cellules cancéreuses à des drogues. Ainsi, le gène codant la thymidinekinase du virus Herpes simplex sensibilise les cellules à un produit normalement inoffensif, le ganciclovir. Les cellules cancéreuses sont modifiées directement dans l’organisme en injectant les vecteurs in vivo et le ganciclovir est administré dans un second temps. Reposant plus sur les évolutions de la recherche fondamentale des vingt dernières années, certaines approches proposent d’utiliser des mécanismes de protection naturelle pour éradiquer les cellules cancéreuses. La stimulation du système immunitaire par la surexpression de cytokines (GM-CSF, Interféron…), ou le rétablissement de chaînes biologiques dite de « mort cellulaire programmée » ou apoptose (surexpression de p53…), font partie de ces stratégies.


  • NOUVELLES INNOVATIONS MEDICALES : HYPOTHESES
La chimiothérapie :


Un progrès de la chimiothérapie pourrait agrandir de beaucoup de chances la guérison de certains cancers puisqu’elle permet déjà la guérison de 80 % de malades atteints de la maladie d’hodgkin qui est un cancer des ganglions.


Le vaccin :


On observe une étude dont le principal but est de prouver l'innocuité du vaccin, 43 malades atteints de cancer du poumon ont été recrutés : 10 à un stade préliminaire et 33 à un stade avancé.
Chaque malade a reçu des injections toutes les deux semaines pendant trois mois. Les participants ont été suivis trois ans par les chercheurs.
           - Parmi les patients atteints de cancers à des stades avancés, trois personnes ont vu leur maladie totalement disparaître, alors que deux d'entre eux avaient reçu une chimiothérapie qui avait échoué. Chez les autres, la maladie est restée stable et ne s'est pas étendue pendant des périodes allant de 3 mois à 33 mois ;
           - Pour les cancers à des stades précoces, le vaccin n'a pas présenté d'avantage notable. Aucun effet secondaire n'a été noté chez aucun des participants.

Les anticorps :

Ils pourraient être un moyen de soigner le cancer avec un peu plus d’avancée. En effet un anticorps spécifique des cellules tumorales couplés a des produits anticancéreux ont permit des rétablissements du cancer du sein.


La thérapie génique :
En 1998, 350 thérapies géniques ont étés effectuées dans le monde sur plus de 2000 patients cancéreux. On observe des prolongations de survies sur des patients atteint du cancer du cerveau (gliobastome) en phase terminale. Son fonctionnement est l’injection du gène étranger ayant pour but d’éliminer les cellules tumorales grâce a des méthodes « suicides » diriger ver les cellules en divisions. C’est à dire d’apporter des substances (interleukine 2, interféron) renforçant l’immunités.


Eviter la vascularisation :


Une étude sur des animaux montre une régression importante des métastases en évitant la vascularisation grâce a des agents comme l’angiostatine, endostatine, urokinase et de leur derivés.
En radiothérapie par exemple, de nouvelles techniques ont été mises au point pour mieux cibler la tumeur et minimiser l’atteinte des zones voisines par les rayonnements. En chirurgie, les opérations sont moins mutilantes qu’avant et souvent compensées par la chirurgie reconstructrice immédiate. Il y a donc bien du nouveau, à la fois dans l’efficacité des traitements et la qualité de vie des patients.
Traitements et prévention chères(IRM,SCAN…) donc peu d’accès aux personnes atteintes, pas de prévention et les cancer sont découverts a un stade plus avancé ce qui réduit les chances de survie.
Malgré que le nombre de cancer ait augmenté ces 25 dernières années (+93% pour les hommes et + 84% pour les femmes) le taux de survie et de guérison a augmenté

La radiothérapie :
La radiothérapie a bénéficié ces dernières années des progrès réalisés dans les domaines de l’imagerie, de l’informatique et de la robotique. Des techniques de très haute précision, parfois infra millimétrique, sont apparues, permettant de délivrer des doses homogènes de plus en plus fortes dans des volumes de formes complexes très précisément délimités tout en protégeant de façon optimale les tissus sains.
Ces innovations connues sous les noms de radiothérapie « stéréotaxique », de radiothérapie « conformationnelle 3D avec modulation d’intensité », « guidée par l’image », « asservie à la respiration », ou encore radiothérapie « adaptative », sont en plein développement et pour certaines encore en évaluation. On a également vu apparaître de nouveaux appareils de traitements de conception originale, tels que ceux dédiés à la tomothérapie (TomoTherapy®), ou les systèmes robotisés comme le CyberKnife®.
Parallèlement les possibilités offertes par la protonthérapie continuent à s’étendre et la recherche sur l’utilisation d’autres particules comme les ions carbone se développe au niveau européen avec une forte participation de la France.
La chirurgie :

Le traitement des cancers profite des progrès qui, en chirurgie générale, permettent de pratiquer des opérations moins traumatisantes qu’auparavant. Par exemple, la coelioscopie permet de réaliser une chirurgie de l'abdomen en limitant l'ouverture de la paroi du ventre. La chirurgie conservatrice, qui a pour but d'enlever la totalité d'une tumeur sans enlever la totalité de l'organe affecté, constitue un autre progrès dans ce domaine.
Par ailleurs, on voit se développer des techniques qui permettent la destruction des tumeurs par d’autres moyens que le scalpel : cryothérapie, ablation par radio-fréquences, chimio-embolisation artérielle, électrolyse, chimio-hyperthermie, radiologie interventionnelle... Ces techniques ne sont cependant pas encore des techniques de première intention. Elles sont plus souvent utilisées lors des situations palliatives en alternative de la chirurgie « palliative ».
Thérapies ciblées :



Le Glivec a révolutionné le traitement de deux formes de cancer. Pour les patients atteints de GIST (tumeur stromale digestive qui touche plus d’un millier de personnes chaque année en France), le taux de survie un an après le diagnostic était de seulement 30% avant l’apparition du Glivec®, il est de 90% aujourd’hui. Pour les patients atteints de leucémie myéloïde chronique (plusieurs centaines de nouveaux cas par an en France), le taux de survie 5 ans après le diagnostic était d’environ 35%, il est aujourd’hui de 90%.
De façon générale, les progrès attendus visent à définir de nouvelles cibles et à mieux comprendre les mécanismes d’apparition de la résistance aux thérapies ciblées. Ils visent également à terme à être capables de définir, pour un patient donné, un traitement adapté en fonction de certains critères biologiques des tumeurs.
Conclusion :
A terme, le cancer ne peut pas être totalement éradiqué et ne plus jamais exister (à cause des prédispositions, de l’hérédité, du vieillissement..) mais il est possible de guérir tous les cancers grâce à une meilleure prévention, donc d’une prise en charge plus rapide pour guérir le cancer par des moyens faciles (médicaments,…) ou par des chirurgies ou des thérapies qui ne pratiqueront plus l’ablation d’un organe mais des méthodes plus précises, efficaces et conservatrices. Des nouvelles innovations médicales sont à l'essai et permettront une guérison optimale, sans effets secondaires. Dès lors il sera possible de parler de guérison possible totale des cancers, en 2011 les méthodes médicales ne sont pas assez développées. On peut imaginer que d'ici 20 ans les ingénieurs auront fait de nouvelles recherches et qu'elles auront la capacité de guérir avec une confiance de 100% les personnes cancéreuses. On voit notamment pour le cancer du sein des évolutions d'années en années, bien que le nombre de cancer du sein est fort (1 femme sur 8), entre 2004-2005, le nombre de nouveaux cas a baissé de 2,1% puis de 3,3% entre 2005 et 2006( académie de médecine Février 2008), et en 2008, le cancer du sein a entrainé 11.300 décès alors que 17.000 femmes décédaient du cancer du sein 10 ans auparavant.